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On dit que les tricheurs ne prospèrent jamais. En réalité, s’ils ne se font pas prendre, ils prospèrent.
Ici et maintenant. En ce moment même. Quelqu’un gruge le système.
En ligne, au travail, au bureau, à l’université, il y a fort à parier que des vols, des escroqueries, des pots-de-vin et des arnaques sont en jeu.
Nous ne le savons tout simplement pas… pour l’instant… et c’est (probablement) parce qu’ils sont très bons et qu’ils ne sont pas trop gourmands.
La tricherie est généralement mal vue. La société considère généralement qu’il est injuste d’obtenir un avantage en enfreignant les règles.
Copier en examens, mentir sur ses qualifications, escroquer des victimes innocentes. Tout cela est moralement douteux, au mieux.
Il existe toutefois quelques exceptions à la règle.
Peu de gens verseront une larme si un casino se fait arnaquer. Tous les jeux d’un casino sont conçus pour que la maison gagne. Les probabilités sont inscrites noir sur blanc. Sommes-nous trompés ?
Alors, pourquoi ne pas faire pencher la balance en faveur du joueur, avec un peu de ruse, d’invention et d’ingéniosité.
En fin de compte, le capitaine Kirk a battu le test de simulation du Kobayashi Maru en réécrivant le code. Il a osé passer du côté obscur et ils l’ont aimé pour cela.
Aujourd’hui, ce sont les personnes qui ont tenté de tromper les machines à sous qui nous intéressent. Ces joueurs ont employé diverses techniques, allant des tours truqués garantissant un gain à des méthodes ingénieuses pour battre la maison.
Sans plus attendre, explorons les astuces et tricheries qui ont été utilisées pour manipuler les machines à sous au fil des ans.
1. Les aimants
Sachez, tout d’abord, que les méthodes énoncées ci-dessous ne fonctionnent plus.
La plupart d’entre elles ont été conçues pour battre les machines mécaniques, ce qui signifie qu’elles ne fonctionneront pas sur les machines à sous en ligne avec de l’argent réel ou sur les machines modernes des casinos.
Dans les années 1960 et 1970, vous pouviez utiliser un aimant pour faire tourner les rouleaux jusqu’à ce qu’une combinaison gagnante apparaisse. Les aimants pouvaient également être utilisés pour “verrouiller” une combinaison gagnante et déclencher une répétition des gains.
Malheureusement, les machines mécaniques ont fait leur temps. Dès lors, le blindage magnétique et la sélection des combinaisons gagnantes par un générateur de nombres aléatoires ont blindé la défense des machines. Le système mécanique old school a été abandonné.
2. Le slugging
Une “limace” ou le slugging est un terme d’argot désignant toute pièce ou tout objet contrefait, utilisé à la place de pièces de monnaie authentiques.
Si vous cherchez à savoir comment tricher avec une machine à sous pour gagner, sachez que les machines à pièces sont aujourd’hui très rares dans les casinos.
En outre, la technologie est très efficace pour repérer les faux et les contrefaçons. Cela a rendu le “slugging” quelque peu redondant.
Mais aucune histoire de faux jetons de casino n’est complète sans mentionner Louis “The Coin” Colavecchio.
Se décrivant lui-même comme le “plus grand faussaire du monde”, onfabriquait des répliques presque parfaites de jetons de machines à sous à partir d’acier trempé.
Les répliques étaient si bonnes que les casinos d’Atlantic City n’ont compris que quelque chose n’allait pas que lorsque la direction a remarqué un surplus de pièces sur la piste de jeu.
En 1996, Colavecchio a été arrêté avec 800 livres de faux jetons et condamné à deux ans de prison fédérale.
Bien que banni de tous les casinos du pays, Colavecchio a porté des perruques et des déguisements à sa sortie de prison et a continué à jouer.
En 1998, il est à nouveau condamné à sept ans de prison, cette fois pour contrefaçon, culture de marijuana, vol, obtention d’argent sous de faux prétextes et vol de 100 000 dollars à sa tante âgée de 92 ans.
Enfin, en 2019, il a été pris en flagrant délit de contrefaçon de billets de 100 dollars. Sa peine de 15 mois a été raccourcie pour des raisons humanitaires. Colavecchio est décédé en 2020.
3. Le fil de piano
Il s’agit peut-être d’une autre façon ancienne de tricher aux machines à sous, mais un gang de huit hommes a empoché pas moins de 1 500 jackpots, d’une valeur de 10 millions de dollars, dans des machines à sous à Reno, Las Vegas, Lake Tahoe et Atlantic City, avant que la police de l’État du New Jersey ne les surprenne devant une caméra.
Le gang, dirigé par John Vaccaro, entourait une machine à sous, en ouvrait délicatement l’avant et y insérait des cordes à piano. Celles-ci étaient utilisées pour manipuler les rouleaux afin d’obtenir une combinaison gagnante.
Le gang était bien organisé, avec des rôles bien définis : mécaniciens, recruteurs, bloqueurs et collecteurs.
Finalement, c’est une fuite qui a mis fin à la série de victoires du gang au Caesars Boardwalk Regency, à Atlantic City. Leur tentative de vol a été capturée en vidéo.
4. Les processeurs d’ordinateur
Dennis Nikrasch, alias Dennis McAndrew, est sans doute le plus grand tricheur de tous les temps.
Au cours d’une carrière de tricheur qui a duré plus de vingt ans, McAndrew a empoché 16 millions de dollars en truquant des machines à sous. Cela fait beaucoup de jackpots.
McAndrew était un serrurier extraordinairement doué, vivant à Chicago. Il a commencé par truquer des machines à sous. Il s’est fait prendre et a purgé cinq ans d’une peine de 15 ans.
En prison, Dennis planifiait déjà son prochain coup. Les machines à sous mécaniques avaient disparu, remplacées par des modèles électroniques, les nouvelles cibles en ville.
McAndrew acheta deux machines à sous et les démonta dans son garage. Il parvint à décoder les informations contenues dans les puces électroniques des machines.
Il envoya ensuite un complice acheter une puce directement auprès du fabricant IGT. Une fois en sa possession, il programma la puce pour qu’elle déclenche le jackpot.
Avec l’aide de ses complices, McAndrew choisissait une machine, loin des caméras de sécurité. L’équipe assurait sa couverture, et il remplaçait la puce sans que personne ne remarque quoi que ce soit.
Le dernier membre de l’équipe approchait la machine, la faisait tourner et remportait le jackpot. Aucune trace. Aucune preuve. Un véritable coup de maître.
Finalement, c’est une trahison qui envoya McAndrew derrière les barreaux. En échange de la réduction de peine, il révéla ses secrets
5. Le Monkey’s Paw (patte du singe) et autres dispositifs
Tommy Glenn Carmichael est un autre prétendant au trône de plus grand tricheur de machines à sous de tous les temps.
Tout chez Carmichael évoque une mini-série Netflix à petit budget. C’est un personnage plus grand que nature, avec 40 ans de tricherie à son actif.
Carmichael travaillait dans un emploi sans avenir au magasin Ace TV Sales and Service à Tulsa, dans l’Oklahoma, lorsqu’un jour, son ami Ray Ming arriva avec une machine à sous Bally et un « joint de haut en bas » dans le coffre.
Ce « joint » était un morceau d’acier courbé, relié à un fil de guitare. Il court-circuitait les machines à sous et forçait l’ouverture de la trémie. Le jackpot !
Pendant les quatre décennies suivantes, Carmichael allait semer la terreur sur les machines à sous de Las Vegas.
À mesure que les machines évoluaient, avec des systèmes de sécurité de plus en plus sophistiqués, les outils de Carmichael se perfectionnaient également. Il inventa notamment le « Monkey’s Paw » (la patte de singe), un autre gadget conçu pour contourner les nouvelles protections des machines.
Il a déclaré :
Trouvez comment une machine compte l’argent, puis faites-vous une place dans la machine. Les casinos étaient tellement endormis. J’avais un style de vie agréable. On s’arrêtait et on passait à la machine suivante. On pouvait laisser une pièce entière vide.
Son dernier gadget a été la baguette lumineuse. Il s’est rendu dans la salle d’exposition d’IGT et un ingénieur lui a donné toutes les informations dont il avait besoin.
La baguette lumineuse a pratiquement “aveuglé” le capteur de pièces et, une fois de plus, la machine à sous a déversé son contenu de grande valeur sur le sol.
Carmichael (photo ci-dessous) avait le vent en poupe. Il conduisait une Jaguar JX6, possédait deux maisons, un mont-de-piété et ne payait pas ses impôts.
“Notre aventure aurait fait paraître Ocean’s Eleven ennuyeux”, a déclaré la petite amie de Carmichael, âgée de 34 ans.
En fin de compte, la chance de Carmichael a tourné. Il a été pris en flagrant délit de tricherie devant une caméra et envoyé en prison.
C’est là qu’il a mis au point un dispositif permettant d’attraper les tricheurs – et qu’il a fini par travailler pour les casinos.
6. L’inside job
Quand il s’agit de tricher, personne n’a plus de courage que le programmeur informatique Ronald Dale Harris.
Dans les années 1990, Harris travaillait pour le Nevada Gaming Control Board, l’organisme en charge de surveiller l’industrie des jeux. Son rôle était de détecter les logiciels et dispositifs conçus pour tricher aux machines à sous
Deviner ce qu’il s’est passé ensuite est plutôt facile.
Dans le cadre de son travail, Harris avait accès à un code logiciel hautement confidentiel. Il était l’une des rares personnes à savoir comment reprogrammer le générateur de nombres aléatoires d’une machine à sous.
Il a remplacé les micropuces des machines à sous par les siennes. Elles étaient programmées pour verser le jackpot lorsque des pièces étaient insérées dans une séquence particulière (3 pièces, 2 pièces, 5 pièces, 2 pièces, etc.).
C’était intraçable, non physique et subtil ; c’était – presque – le crime parfait.
Pour mettre au point sa stratégie, Harris travaillait en duo avec Reid McNeal.
Des soupçons sont apparus lorsque McNeal a remporté un jackpot de 100 000 dollars au keno à Atlantic City. Reid n’a montré aucune émotion lorsqu’il a gagné. Il avait l’air d’attendre.
Le paiement était suspect. Le personnel du casino a rapidement commencé à avoir des doutes. La police a alors perquisitionné la chambre d’hôtel et y a trouvé tout l’équipement nécessaire – et Ronald Harris lui-même.
Harris a plaidé coupable d’avoir abusé de sa position pour tricher sur au moins 20 machines à sous différentes. Il a purgé deux ans d’une peine de sept ans, avant d’être libéré pour bonne conduite.
Aujourd’hui, il vit toujours à Las Vegas, mais reste définitivement sur la liste noire du Nevada. Il est désormais interdit d’entrer dans n’importe quel casino de la ville.
Suite à cette affaire, la commission de contrôle des jeux du Nevada a renforcé ses protocoles, exigeant que le travail de chaque membre du personnel soit minutieusement vérifié.
L’âme d’un tricheur
La triche au poker n’est pas la seule manipulation que l’on peut observer dans les casinos. Les machines à sous ont aussi été trompées, mettant en lumière des arnaques qui auront marqué les esprits.
Aujourd’hui, il est de moins en moins facile de tricher aux machines à sous, et ce, qu’il s’agisse de casinos en ligne ou de casinos physiques.
Tout tourne autour des codes-barres, du scan, du crédit et de la dette. Est-ce que c’est infaillible ? Certainement pas.
De fait, quelqu’un, quelque part, est probablement en train de battre la maison en ce moment même et de trouver de nouvelles façons de tromper une machine à sous pour gagner.
