Atos, acteur majeur du numérique français employant environ 80 000 personnes dans le monde, a confirmé l’information selon laquelle l’entreprise pourrait faire face à une cyberattaque de grande ampleur.
En pleine restructuration et faisant face à des difficultés financières, le groupe se retrouve aujourd’hui confronté aux revendications d’un groupe de hackers, les Space Bears. Ce groupe assure avoir réussi à infiltrer les systèmes informations d’Atos via l’utilisation d’un rançongiciel.
Détails de la cyberattaque subie par Atos
Qui a été ciblé, quand et comment ? Information concernant l’utilisation d’un rançongiciel mis à part, on ne sait pas vraiment comment les hackers du groupe Space Bears ont réussi à infiltrer le système d’information du groupe Atos.
Un manque de clarté qui fait le jeu des pirates informatiques. Ces derniers ont même lancé un compte à rebours après la cyberattaque, qui court jusqu’au 7 janvier prochain. Si Atos ne répond pas aux exigences imposées, alors les hackers pourraient dévoiler la prétendue base de données sensibles à laquelle ils ont eu accès.
Quelle a été la réaction d’Atos suite à cette cyberattaque ?
Une situation qui a poussé Atos à rapidement réagir. Le géant français a publié un communiqué de presse visant à rassurer sur le statut de sa sécurité numérique.
Selon le groupe, les premières analyses laisseraient entendre qu’aucun signe de compromission n’aurait été découvert. En outre, aucune demande de rançon n’aurait été reçue à ce stade.
L’entreprise, qui gère des infrastructures jugées comme étant critiques pour l’industrie française de la défense, a également annoncé avoir lancé une enquête plus poussée pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Quelles sont les conséquences de cette cyberattaque sur Atos ?
Une annonce et des menaces qui interviennent à un moment particulier pour l’entreprise, qui traverse une phase de transformation assez intense. En effet, le groupe s’apprête à subir une période de restructuration financière, qui vise à réduire sa dette globale, qui s’élève à 2.1 milliards d’euros environ.
Dans le même temps, Atos espère obtenir un financement de l’ordre de 1.6 milliard d’euros. S’il y a bel et bien eu une cyberattaque, ce “nouveau départ” pourrait alors être compromis et la position de ce géant français s’en retrouverait fragilisée.
De quoi faire frémir l’État français. En effet, Atos mène aussi bien des activités de cybersécurité que des activités en lien avec la Défense, l’entreprise étant le seul et unique constructeur européen de supercalculateurs essentiels en matière de dissuasion nucléaire.