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Chaque année c’est la même chose. Après avoir lutté pendant 12 mois sur les marchés crypto, vous pensez pouvoir goûter un peu de repos auprès de votre famille. Le repas de Noël approche, votre oncle et votre tante sont assis autour de la table. La discussion avance, et arrive la question fatidique :
« mais au fait, ton bitcoin, ça en est où ? »
Entre critique absurde, approximations et contre-vérités, comment répondre aux attaques de votre famille qui assassine le bitcoin et les cryptomonnaies ? Pas de panique, nous sommes là pour vous aider : consultez notre guide de survie au repas de Noël.
La crypto, ça ne sert à rien
« La crypto je n’y comprends rien, et de toute façon ça ne sert à rien. »
Derrière cette attaque, en réalité c’est votre interlocuteur, grand-mère ou oncle, qui ne comprend et ne maitrise pas le sujet. Les cryptomonnaies et la blockchain sont des technologies. On peut les utiliser pour payer, envoyer ou recevoir de l’argent. Le Bitcoin (BTC) sert également de réserve de valeur, comme l’or : c’est une manière d’investir et de se protéger de l’inflation. Votre famille utilise sans doute le livret A, et son taux « avantageux » de 3 % par an. L’année dernière le Bitcoin, lui, a gagné 164 %. Un peu mieux non ?
Côté blockchain, les usages sont illimités : la seule frontière est l’imagination.
- Sécuriser des transactions,
- des réseaux,
- des informations,
- récupérer des data ultra rapidement,
- rendre infalsifiables des bases de données, etc.
Pour résumer : la blockchain permet de rendre les échanges d’informations ultra rapides, ultra sécurisées et bien plus économes.
La crypto, ça pollue
Cet argument sera le préféré du plus écolo de vos proches. Pas de panique, voici votre réponse :
La crypto qui est la plus décriée pour sa consommation énergétique, c’est le Bitcoin. Cependant, les entreprises qui minent des bitcoins ont un problème : elles cherchent l’énergie la moins chère. Leur solution : utiliser l’électricité qui est gaspillée par les centrales électriques. Sans ça, cette énergie est jetée. Grâce au Bitcoin, il n’y a plus de perte et moins de gaspillage. En réalité, c’est une alternative écologique. De plus, le mining utilise de l’énergie décarbonnée :
Les autres cryptomonnaies sont pratiquement toutes passées du Proof of Work (énergivore) au Proof of Stake, qui ne consomme pas d’énergie. C’est le cas de l’Ethereum (ETH), la deuxième plus grosse cryptomonnaie au monde.
Pour résumer : le Bitcoin consommait de l’énergie carbonée à ses débuts. Aujourd’hui, il pollue très peu, et les autres crypto ne consomment quasiment pas d’énergie.
Les cryptomonnaies ne reposent sur rien
Encore une fois, derrière cet argument, c’est en réalité une méconnaissance du sujet. Les cryptomonnaies reposent sur :
- l’offre et la demande,
- l’utilisation qu’on en fait,
- les millions d’utilisateurs dans le monde
- les technologies et les entreprises qui les utilisent.
L’or ne repose sur rien, le dollar ne repose sur rien, l’euro ne repose sur rien. Si on ne les utilise pas, une pièce de 1 € ne va pas vous nourrir. Les cryptomonnaies reposent sur l’écosystème qui existe autour, qui pèse aujourd’hui 3,3 trilliards de dollars, soit plus que le PIB de la France.
Pour résumer : les cryptomonnaies reposent sur l’économie mondiale, comme le reste des actifs.
La crypto, ça fait perdre de l’argent
Si votre oncle a perdu de l’argent en essayant d’acheter le token Hawk Tuah de l’influenceuse américaine Haliey Welch, il va vous en vouloir personnellement. La crypto fait perdre de l’argent si vous faites n’importe quoi !
Mais qu’est-ce qui n’en fait pas perdre ?
- L’inflation était de 5 % en France en 2023. Donc l’euro vous fait perdre de l’argent.
- L’action LVMH est en baisse de 12 % sur les 12 derniers mois. Donc Bernard Arnaud fait perdre de l’argent.
- En revanche, le Bitcoin est en hausse de 125 % sur la même période.
Alors, qu’est-ce qui fait perdre de l’argent ?
Pour résumer : les marchés financiers fluctuent, c’est leur principe. Parfois ça monte, parfois ça baisse. Mais le Bitcoin est largement plus haussier que le reste des actifs sur la planète.
C’est un truc d’extrême droite
C’est vrai que Donald Trump est devenu le président de la crypto, et même Sarah Knafo, l’euro-députée proche d’Eric Zemmour, défend les cryptomonnaies.
Mais la crypto, ce n’est pas un programme électoral. C’est une technologie qui peut être utilisée pour soutenir n’importe quelle idéologie. Les cryptomonnaies sont utilisées pour récolter de l’argent pour le secours populaire, pour envoyer de l’argent aux enfants à Gaza ou sur le front Ukrainien. Même Maduro, le président communiste du Venezuela, utilise les cryptomonnaies. Pas très extrême droite, si ?
Pour résumer : les cryptomonnaies et la blockchain sont des technologies qui peuvent être utilisées par n’importe qui, quelque soit l’orientation politique.
Les cryptomonnaies servent à financer le terrorisme et la Corée du Nord
Difficile de répondre à cet argument d’autorité : si vous aimez les cryptomonnaies, vous êtes un terroriste. On a entendu les mêmes choses pour chaque technologie un peu innovante, comme Internet. Les terroristes, les trafiquants de drogue, la Corée du Nord et l’Iran utilisent les cryptomonnaies. Vous pouvez dire à votre famille que la monnaie préférée des criminels est malheureusement bien souvent c’est l’euro et le dollar, pas le Bitcoin.
À l’inverse, grâce à la blockchain, le Bitcoin et les cryptomonnaies sont totalement traçables. Très mauvais choix pour blanchir de l’argent ou pour faire des transactions sans être vu. Cet argument est une fable destinée à faire peur.
Pour résumer : la monnaie préférée des criminels, c’est les billets de 100 dollars.
