La France se trouve dans une situation économique tendue. Jamais sa dette n’avait été aussi élevée. Au troisième trimestre 2024, elle atteignait même 113.7% du PIB, soit 3.303 milliards d’euros.
Les turbulences politiques qui ont touché le pays ne font qu’accentuer le doute, laissant d’ailleurs craindre une aggravation de la situation.
Dans ce contexte, peut-on envisager le Bitcoin comme une alternative crédible pour aider la France à sortir de la dette ?
Bitcoin : une alternative crédible à la dette ?
Certaines voix évoquent une piste pour sortir de la crise : Bitcoin. En effet, la reine des cryptomonnaies s’est imposée comme étant l’actif le plus performant, tous marchés confondus, au cours de ces dix dernières années.
Pour beaucoup d’experts, le Bitcoin est une monnaie déflationniste. Elle pourrait ainsi permettre d’éviter au pays de s’enfoncer dans la crise, voire à terme, sortir du piège de la dette abyssale.
Certains pays ont d’ailleurs adopté Bitcoin comme monnaie de réserve, ou envisagent de le faire. C’est le cas du Salvador, du Bhoutan et probablement, dans les mois à venir, des États-Unis. Le président Trump souhaite effectivement créer une réserve stratégique.
Limites et défis de recourir au Bitcoin
Certaines limites incitent toutefois à la prudence. Premièrement, le Bitcoin est particulièrement volatil. Sur le long terme, l’adoption des cryptomonnaies devrait permettre au marché de se stabiliser. D’ici là, des périodes de hausses soutenues et de baisses importantes, similaires à ce que nous connaissons actuellement, pourraient avoir lieu.
En outre, si le Bitcoin peut apporter une réponse à la crise de la dette française, il n’a pas pour vocation à résoudre les problèmes structurels du pays.
Le Bitcoin peut être un levier à activer, à condition d’opter dans le même temps, pour une approche pragmatique et raisonnée de la gestion de l’argent public.
Quelles sont les autres mesures pour lutter contre la dette ?
Pour lutter contre la dette, le gouvernement français dispose de trois options sur la table :
- La première consiste à réduire les dépenses publiques pour économiser de l’argent, sans demander d’efforts aux contribuables.
- La seconde option consiste à augmenter les impôts (sur les sociétés, sur le revenu). Dans un pays déjà champion du monde en la matière, cela semble difficilement tenable.
- La dernière solution consiste à trouver un consensus entre les deux méthodes pour diminuer au maximum les dépenses publiques tout en augmentant légèrement certains impôts pour générer des recettes supplémentaires.