Il y a quelques jours, le Service d’information du gouvernement (SIG) lançait un appel d’offres pour trouver de nouveaux prestataires chargés de surveiller les réseaux sociaux.
Pourquoi Matignon souhaite surveiller les réseaux sociaux en temps réel ?
L’objectif de cette mission est de mettre en place une large veille numérique couvrant la plupart des réseaux sociaux les plus utilisés en France.
X (anciennement Twitter), Instagram et TikTok en tête seront scrutés afin de comprendre les tendances du moment pour mieux étudier et percevoir les préoccupations des Français.
Pour ce faire, le gouvernement a lancé un appel d’offres. Il y a quatre ans, une première mission avait été mise en place. À l’époque, des entreprises comme Visibrain, Talkwalker ou Newswship avaient répondu (avant d’être sélectionnées).
Cette veille est essentielle pour le gouvernement, qui a d’ailleurs décidé de quasiment doubler le budget alloué à cette mission, celui-ci passant de 2.8 millions sur quatre ans, à plus de 5 millions d’euros.
Quels sont les outils mis à disposition ?
Pour parvenir à mener à bien cette mission, le gouvernement entend se reposer sur plusieurs outils disponibles et faciles à actionner, comme :
- Le social et le search listening (l’analyse des tendances de recherche et des données des réseaux sociaux, notamment sur X, par exemple),
- La mesure de l’impact des conversations en ligne, permettant de plus facilement détecter, mais aussi d’analyser et comprendre les attentes des internautes,
- La mesure et l’analyse du ressenti face à l’action du gouvernement ainsi que face aux nombreuses actualités,
- La recherche de sujets qui pourraient peu à peu prendre de l’ampleur dans le débat public.
Chaque thématique, chaque sujet sera indépendamment géré par une entreprise spécifique. Ainsi, une entreprise se concentrera sur le social et le search listening, une autre sur certaines analyses, etc…
Des questions éthiques se posent
Se pose toutefois une question : cette veille numérique peut-elle s’apparenter à de la surveillance de masse ?
La réponse est non.
En effet, les données auxquelles le gouvernement aura accès, à travers les entreprises partenaires, sont des données publiques.
Ces données sont directement récoltées par Google, qui les transmet ensuite via une API à laquelle seront reliés les partenaires de l’exécutif.
De fait, ni les entreprises amenées à remporter l’appel d’offres, ni le gouvernement n’auront accès à vos données personne