Nous allons voir ensemble comment bien miser au poker afin de développer une stratégie cohérente, qui fera de vous un joueur gagnant sur le long terme. En No Limit Texas Hold’em, vous pourrez réaliser toutes sortes de mises puisque cette variante très populaire du poker ne propose pas de plafonner le montant des mises et des relances.
Nous analyserons donc les différentes manières de miser au poker en fonction du jeu dont nous disposons, pour que vous puissiez retenir l’essentiel et appliquer l’ensemble de ces conseils dans votre jeu. Au poker, vous devrez toujours tenter d’extraire le maximum de valeur possible avec votre main entre le flop et la river, afin de maximiser vos gains.
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- Limp : Suivre la mise obligatoire
- C-bet : Continuation bet, mise de continuation effectuée au flop
- Value Bet : Mise stratégique qui vise à rentabiliser sa main gagnante
- Call : payer la relance d'un autre joueur sans surenchérir
- Open : mise d'ouverture ou la première mise effectuée lors d'une main
- Relance : Mise qui augmente le prix à payer pour voir la carte suivante (minimum le double)
- 3-Bet : Mise qui augmente le prix à payer après une première relance
- 4-Bet : Mise qui augmente le prix à payer suite à un 3-bet
- All-in : Mise d'un joueur quand il envoie tout son tapis au milieu
- Donkbet : Mise d'un joueur (généralement au flop) qui n'était pas l'agresseur principal durant le tour de mises précédent
- Steal : miser pour faire coucher son adversaire et voler les blindes
- Overbet : mise qui dépasse le montant du pot
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- Limp : Suivre la mise obligatoire
- C-bet : Continuation bet, mise de continuation effectuée au flop
- Value Bet : Mise stratégique qui vise à rentabiliser sa main gagnante
- Call : payer la relance d'un autre joueur sans surenchérir
- Open : mise d'ouverture ou la première mise effectuée lors d'une main
- Relance : Mise qui augmente le prix à payer pour voir la carte suivante (minimum le double)
- 3-Bet : Mise qui augmente le prix à payer après une première relance
- 4-Bet : Mise qui augmente le prix à payer suite à un 3-bet
- All-in : Mise d'un joueur quand il envoie tout son tapis au milieu
- Donkbet : Mise d'un joueur (généralement au flop) qui n'était pas l'agresseur principal durant le tour de mises précédent
- Steal : miser pour faire coucher son adversaire et voler les blindes
- Overbet : mise qui dépasse le montant du pot
Comment bien miser au poker ? Les 12 types de mises
Que ce soit en tournois ou en cash game, découvrez 12 types de mises à appliquer au poker.
Limp : Suivre la mise obligatoire
Le limp est tout simplement le fait de suivre la mise obligatoire que sont les blindes. Si vous décidez de limper, alors vous payerez uniquement le montant de la grosse blinde pour tenter d’aller voir un flop à moindre coût. Pour que le limp soit possible, aucun joueur avant vous ne doit avoir relancé le montant de la grosse blinde.
Si vous êtes en position intermédiaire et que vous détenez une main relativement faible, mais avec du potentiel, alors vous pourrez tout à fait limper pour essayer d’aller toucher un jeu très fort dès le flop. Le limp est très souvent envisagé pour tenter d’aller chercher un brelan avec une paire en main par exemple.
C-bet : Continuation bet, mise de continuation effectuée au flop
Comme son nom l’indique, le continuation bet est une mise de continuation effectuée au flop qui va vous permettre de poursuivre votre agression. Pour que votre mise soit qualifiée de continuation bet, vous devrez dans un premier temps avoir misé préflop.
Par exemple, si vous êtes à l’initiative d’une relance avant le flop et que plusieurs joueurs ont simplement payé votre mise, vous pourrez alors découvrir les trois premières cartes communes. Ensuite, il vous sera possible de continuer à miser pour afficher une certaine crédibilité. Cependant, attention de ne pas effectuer de continuation bet systématiquement, car vos adversaires les plus observateurs pourraient bien se rendre compte que vous tentez d’arracher le pot un peu trop souvent. Retenez qu’un joueur touche du jeu ou un tirage environ 30 % du temps sur le flop. Il est donc important de s’assurer que le board soit cohérent par rapport à la force que vous affichez depuis le début du coup. Le continuation bet peut être utilisé autant en bluff qu’en value.
Value Bet : Mise stratégique qui vise à rentabiliser sa main gagnante
Le value bet est une mise qui permet de rentabiliser le mieux possible une main très forte, avec laquelle nous sommes à peu près sûrs de remporter le coup. Le value bet doit s’exécuter de manière subtile, car vous devrez réussir à faire payer votre adversaire avec, en théorie, une main moins bonne que la vôtre.
Si vous détenez par exemple une couleur à l’As, et que vous suspectez votre adversaire de posséder une double paire à la river, alors vous devrez miser un montant que ce dernier pourra envisager de payer malgré le tirage couleur affiché sur le board. Si vous décidez de faire un value bet d’un montant de trois fois le pot, alors votre adversaire pourrait bien prendre peur et se coucher. Pour extraire un maximum de valeur, le value bet doit être adapté à la range que vous attribuez à votre adversaire.
Call : payer la relance d’un autre joueur sans surenchérir
Pour payer une relance dans le but de ne pas surenchérir, vous pourrez tout simplement call (payer) avant le flop, ou même sur les streets suivantes. Si un joueur décide de relancer le montant de la grosse blinde préflop et que vous êtes en position avec un jeu correct, alors vous pourrez call pour aller voir un flop. Le call est également envisageable sur le flop, la turn et la river.
Imaginons que vous soyez sur la turn, avec un tirage couleur plus une paire moyenne. Un joueur parlant avant vous décide de miser 50 % du pot. Avec votre main, vous ne pouvez pas vraiment envisager de relancer, car la combinaison que vous détenez est un peu faible pour cela, mais aussi trop forte pour vous coucher. Le call est donc une option cohérente par rapport à la situation.
Open : mise d’ouverture ou la première mise effectuée lors d’une main
Une mise d’ouverture est la première mise qu’un joueur va réaliser durant un coup de poker. Ce type de mise concerne l’ensemble des streets et se traduit par l’ouverture des enchères lors d’une main. Après avoir reçu vos deux cartes privatives, si personne n’a misé avant vous et que vous envisagez de miser, on dira que vous effectuez une mise d’ouverture, soit, un open.
Si avant le flop, l’ensemble des joueurs a décidé de limper par exemple, alors l’open pourra être réalisé sur le flop. Si sur le flop, les joueurs check, alors l’open pourra être joué sur la turn.
Relance : Mise qui augmente le prix à payer pour voir la carte suivante (minimum le double)
Si vous avez eu la chance de recevoir un très bon jeu de départ, alors vous aurez certainement envie d’effectuer une mise qui augmentera le prix à payer pour voir la carte suivante : c’est ce que l’on appelle une relance. Cette relance doit obligatoirement représenter deux fois, ou plus, la mise de votre adversaire.
Imaginons que vous êtes à la river et que vous êtes en tête-à-tête avec un joueur. Si ce dernier doit jouer avant vous et qu’il choisit de miser 10 €, alors vous pourrez relancer d’un montant minimum de 20 €. Bien sûr, vous avez tout à fait le droit de relancer cinq ou six fois le pot, ou même de partir à tapis.
3-Bet : Mise qui augmente le prix à payer après une première relance
Le 3-Bet est une arme redoutable qui permet de chasser les bluffeurs préflop, et d’augmenter le prix à payer après qu’un joueur ait réalisé une première mise standard. La plupart du temps, le 3-Bet est pratiqué avant le flop et permet de pouvoir mettre un maximum de pression sur vos adversaires.
Il est indispensable de mixer ses stratégies et de ne pas 3-Bet uniquement lorsque l’on détient des mains très fortes. Par exemple, depuis le bouton, vous pouvez tout à fait relancer As-8s pour tenter d’arracher le pot. À noter que le montant minimum d’un 3-Bet doit être minimum égal à deux fois la relance de votre adversaire.
4-Bet : Mise qui augmente le prix à payer suite à un 3-bet
Comme la relance et le 3-Bet, le 4-Bet est une quatrième “couche” d’enchère qui va encore augmenter le prix à payer pour aller voir la prochaine street. Le 4-Bet est joué lorsque vous souhaitez encore faire grossir le pot suite à un 3-Bet.
Par exemple, avant le flop, si un joueur décide de 3-Bet suite à une relance d’un autre joueur, et que vous souhaitez faire encore grossir le pot ou chasser certains adversaires encore présents dans le coup, alors vous pourrez effectuer un 4-Bet d’un montant minimum de deux fois le 3-Bet. Il est important de retenir que le 4-Bet est assez peu utilisé et représente un grand danger pour votre tapis si vous n’êtes pas sûr d’aller jusqu’à l’abattage, ou à tapis.
All-in : Mise d’un joueur quand il envoie tout son tapis au milieu
Lorsque vous êtes all-in, alors vous poussez tous vos jetons au milieu du tapis en espérant voir votre adversaire vous payer, ou même se coucher en cas de bluff de votre part. En No Limit Hold’em, vous n’êtes pas limité par le montant de vos mises et vous pourrez donc choisir d’investir tous vos jetons en un seul coup pour tenter de doubler votre tapis de départ.
En tournoi par exemple, un joueur ira all-in s’il n’a plus beaucoup de jetons et qu’il souhaite tenter de doubler pour revenir dans la course. En cash game, vous pourrez également partir à tapis pour essayer de doubler votre capital en euros. Il est bon de rappeler que lorsque vous faites all-in, vous ne pourrez pas prendre à votre adversaire plus que le montant de votre tapis.
Donkbet : Mise d’un joueur (généralement au flop) qui n’était pas l’agresseur principal durant le tour de mises précédent
Le donkbet est une mise qu’un joueur effectue sur le flop alors qu’il n’est pas à l’initiative d’une mise ou d’une relance préflop. Généralement, les joueurs expérimentés évitent de jouer ainsi, car ce moove ne représente en général pas grand-chose. Lorsque vous n’êtes pas le relanceur initial avant le flop, il est conseillé de ne pas donkbet postflop puisque vous vous enlevez toute possibilité de connaître les intentions du joueur ayant relancé précédemment.
Par exemple, imaginons que vous payez juste la grosse blinde avant le flop, et qu’un joueur décide de relancer. Vous payez, et sur le flop, vous décidez de miser avant même que l’agresseur principal puisse placer un éventuel continuation bet. En fonction des boards, il peut être intéressant de donkbet, mais vous devez vous assurer que la situation soit propice à cela. Si votre adversaire décide de vous relancer très fort, il vous faudra assumer cette relance.
Steal : miser pour faire coucher son adversaire et voler les blindes
Le Steal est une mise qui représente le fait de miser pour faire coucher vos adversaires, dans le but de voler les blindes. Souvent utilisé en tournois lorsqu’un joueur cherche à survivre avec un tapis relativement petit, le steal permet de mettre un maximum de pression sur les deux joueurs présents dans les blindes. Il est même possible de faire coucher des joueurs passifs qui n’auraient fait que limper avant le flop. Le steal s’utilise souvent sur des joueurs qui n’ont pas annoncé beaucoup de force et souhaitent juste aller voir un flop pour pas cher.
Si vous êtes au bouton avec une main marginale, et que vous constatez que tous les joueurs avant vous se sont couchés, alors vous pourriez placer une mise pour pouvoir faire passer les joueurs dans les blindes, et ainsi récupérer des jetons sans effort. À noter que le steal est utilisé en bluff, et non en value.
Overbet : mise qui dépasse le montant du pot
Lorsqu’un joueur place une mise qui va dépasser le montant du pot, alors on dit qu’il effectue un overbet. Ce dernier est une arme redoutable pour pouvoir mettre la pression sur un adversaire à la turn ou à la river, dans le but de le faire passer. Aussi, certains joueurs overbet fréquemment en value contre des adversaires débutants afin de les exploiter.
Beaucoup de novices ne font pas attention aux montants des mises, et un joueur expérimenté pourra rentabiliser fortement sa main en plaçant fréquemment des overbets.
Quelles sont les 4 meilleures stratégies de mise au poker ?
En fonction du format que vous jouez (tournois ou cash game), vous devrez connaître les standards de relance pour ne pas dilapider votre tapis en une mise. Analysons maintenant les différentes stratégies de mise.
1. Les mises en étant short stack
Globalement, lorsqu’un joueur est short stack (petit tapis), il n’aura pas beaucoup de marge de manœuvre pour réaliser des mises importantes étant donné qu’il ne dispose que de très peu de jetons pour pouvoir agresser ses adversaires. Il est donc primordial d’adopter une stratégie conservatrice et de tenter d’aller voir des flops pour pas cher.
Avec un short stack, vous n’aurez par exemple pas la possibilité de 3-Bet un joueur, sous peine d’y laisser la quasi-totalité de votre tapis. Il est donc fortement conseillé de placer une mise de relance minimum, en cohérence avec votre stack. En cas de relance de la part d’un autre joueur, vous devrez soit faire all-in si vous disposez d’une main forte, soit vous coucher si votre main est relativement marginale.
2. Les mises en étant deep stack
Si vous disposez d’un tapis conséquent vous permettant de jouer au poker sans vous soucier des jetons qu’il vous reste, alors vous aurez la possibilité d’utiliser toute une palette de mises pour value (relance, 3-Bet, 4-Bet…), ou même pour faire coucher vos adversaires.
Par exemple, si vous jouez en tournoi et que vous approchez des places payées avec un gros stack, vous pourrez mettre un maximum de pression sur vos adversaires en relançant la plupart des coups afin de voler les blindes. Être deep stack est un réel avantage, car vous pourrez abuser de certains joueurs ayant des tapis beaucoup plus petits (short stack), et n’osant pas s’opposer à vous.
Pour vous donner un ordre d’idée, en début de tournoi, chaque joueur démarre la partie avec un tapis représentant 100 blindes. Les joueurs disposent donc tous d’un stack conséquent, et une mise minimum préflop de deux blindes représentera une très petite portion du tapis de départ. Les joueurs pourront alors jouer plus de coups et tenter de monter un tapis pour préparer la suite de la compétition.
3. Les mises en tournoi
Le tournoi est un format particulier, car la structure évolue au fil du temps et les blindes augmentent sensiblement au fur et à mesure de la partie. Notre tapis de départ se retrouvera alors littéralement grignoté par les blindes si nous ne prenons aucune initiative pour remporter des jetons. Vous ne pourrez donc pas attendre éternellement une main très forte pour monter des jetons, car vous risquez fortement d’y laisser votre tapis avant même de jouer un coup.
En tournoi, nous traduisons la taille de notre tapis en blindes, ce qui nous permet de connaître le nombre de tours de table à jouer avant que notre tapis soit complètement dilapidé par la structure. En fonction de ça, nous allons ajuster notre stratégie et miser en fonction de la taille de notre tapis.
En début de tournoi, nous disposons généralement de 100 BB (Big Blind). Vous pourrez jouer normalement au poker sans vous sentir acculé par la structure. C’est généralement dans cette phase qu’il faut tenter de monter des jetons afin de pouvoir préparer la suite. Plus les blindes vont augmenter, et plus elles prendront de la valeur. Lorsque vous atteindrez une zone de stack entre 20 et 30 BB, il sera très important de voler le plus de coups possibles afin de survivre, ou faire fructifier votre tapis en vue de la phase finale.
4. Les mises en cash game
Contrairement aux tournois, les jetons de cash game valent de l’argent et vos mises impactent directement votre portefeuille. Vos mises doivent donc être particulièrement bien dosées si vous ne voulez pas passer votre temps à aller recaver. Même si la façon de miser sera globalement identique qu’en tournoi (en termes de sizings), vous ne jouerez pas sous la pression de l’augmentation des blindes. En cash game, les blindes sont fixes et n’augmentent jamais.
Dans ce format, vous pourrez effectuer des mises en fonction de la taille du pot, en espérant pousser votre adversaire à vous donner l’ensemble de ses jetons à la fin du coup. Il est donc possible de miser un quart, un tiers, ou encore la moitié du pot que vous disputez avec vos adversaires. Il est assez rare de devoir partir all-in avant le flop comme en tournoi, étant donné que vous ne jouez pas votre survie. Cependant, il sera beaucoup plus fréquent de devoir pousser tous vos jetons au milieu lors de la dernière street (river), pour avoir une chance de prendre le maximum à votre adversaire.
Comment bien miser selon ton profil de joueur ?
Les joueurs professionnels et même les amateurs éclairés travailleront votre profil et prendront des notes sur vous afin de mieux comprendre vos patterns récurrents de mise. Analysons donc les différents types de profils les plus courants aux tables.
Le joueur agressif au poker
Le style de jeu agressif est sans nul doute la meilleure approche à adopter pour développer un poker gagnant sur le long terme. Un joueur agressif saura chasser les joueurs passifs relançant peu, afin de voler des pots en bluff. Ce type de joueur n’hésitera pas non plus à vous faire payer très cher vos tirages, et sera capable d’identifier votre range assez précisément pour vous faire payer le bon prix à la river. Dans tous les cas, un joueur agressif n’ira jamais voir un flop via un limp, mais préfèrera privilégier une stratégie de mise agressive (relance, 3-Bet…).
Pour vous adapter à ce type de joueur, vous devrez tenter de le déstabiliser en étant plus agressif que lui, ou en le payant avec des mains à potentiel pour tenter de le piéger. L’avantage, c’est que si vous touchez un gros jeu, vous n’aurez plus qu’à le laisser miser pour empocher son argent.
Le joueur passif au poker
Le plus souvent, ce type de profil traduit un manque d’expérience évident au poker. Un joueur passif aura tendance à juste payer ou limper avant le flop, et déplacera uniquement ses jetons vers le milieu de la table avec un énorme jeu vous battant à coup sûr.
Ces joueurs sont donc très prévisibles, et il n’est pas bien difficile de s’adapter à ce genre de profil.
Par exemple, un joueur passif ne va pas forcément penser à 3-Bet avec des mains comme AK, AQ, ou encore AJ. Il se contentera souvent d’aller voir un flop en payant une relance, ou en limpant simplement la grosse blinde. Vous pourrez donc très souvent abuser d’eux en relançant très fort, même avec un jeu marginal. En général, si le joueur passif n’a rien touché sur le flop, il aura tendance à coucher très rapidement.
Le joueur calling station
Ce terme est utilisé pour définir un joueur qui paye toutes les mises et relances, avec l’ambition de toucher une carte miraculeuse avant la river.
Ne pensez même pas à bluffer ce genre de joueur, car quoi qu’il arrive, vous serez payé. La calling station n’hésitera pas à payer flop, turn et river, avec un simple tirage quinte par le ventre.
Face à ses joueurs, je préconise d’être particulièrement agressif, surtout lorsque vous avez un jeu fait (paire, brelan…). Cette stratégie vous permettra de lui faire payer très cher ses tirages, qu’il ne touchera pas la plupart du temps. Parfois, le joueur touchera la carte dont il a besoin à la river et vous battra, mais sur le long terme, vous serez largement gagnant face à ces profils.
Le joueur serrure (nit)
S’il y a un type de joueur à qui il est difficile de prendre de l’argent, c’est bien le joueur nit. Ce genre de joueur ne rentrera dans les coups qu’avec des jeux très forts et déjà composés. Il ne bluffera que très rarement, et deviendra très agressif lorsqu’il touchera un jeu fort.
Contrairement aux joueurs passifs, le joueur nit jouera plutôt bien lorsqu’il a touché, et se couchera aussi très rapidement si la cote est mauvaise.
Il est difficile de s’adapter à ce genre de joueur puisqu’en général, ce dernier affiche clairement la force de sa main via son type de mise. Si le joueur a touché du jeu, il le montrera grâce aux montants de ses mises et vous battra certainement. S’il n’a rien touché, il lâchera très facilement prise. En résumé, contre ses joueurs, il vaut mieux attendre d’avoir un jeu fort pour rentrer dans la bataille et essayer de le piéger.
Le joueur loose
La plupart des grands joueurs ont intégré cette manière de jouer depuis de nombreuses années. En effet, jouer de manière loose permet d’être illisible auprès des autres joueurs, et donc de camoufler la force de sa main. Il sera assez difficile pour vous de savoir si votre adversaire est en train de vous bluffer, ou de vous exploiter pour vous prendre le maximum.
Par exemple, un joueur loose sera capable de vous 3-Bet en bluff préflop depuis le bouton avec une main relativement marginale, s’il estime que votre range est faible.
La stratégie contre ce type d’adversaire serait de jouer plus ou moins vos cartes, afin de ne pas rentrer dans son jeu et préserver votre tapis. Un joueur loose agressif sera par exemple très difficile à jouer, car en plus de rentrer dans beaucoup de coups, il vous mettra la pression sans relâche pour vous faire faire des erreurs qui pourront lui profiter par la suite. N’hésitez donc pas à privilégier un jeu simple, mais efficace.
Le joueur maniac
Que ce soit en casino ou online, il est très facile d’identifier les joueurs maniacs. En effet, ces profils vont jouer à peu près tous les coups et n’hésiteront pas à relancer très cher avec n’importe quelles cartes.
On croise beaucoup plus ce genre de profil en casino, assis à une table de poker avec généralement un verre d’alcool non loin de lui. Clairement, c’est avec ce genre de joueur que vous allez pouvoir gagner le plus d’argent. Il ne sera pas vraiment capable d’identifier votre range et jouera ses cartes, et uniquement ses cartes. S’il touche ne serait-ce qu’une paire de Huit sur le flop, il sera capable d’envoyer l’ensemble de ses jetons au milieu.
Pour s’adapter et profiter le plus possible de ces joueurs, attendez tout simplement d’avoir un jeu décent. Inutile d’attendre de compléter une flush à l’As pour payer le joueur maniac. Avec une simple middle paire, vous serez devant la plupart du temps et vous pourrez engranger pas mal d’argent sur le long terme face à ce genre de joueur.
Comment bien miser au poker en ligne ?
Que ce soit sur les meilleurs sites de poker, ou en casino, la manière de miser restera plus ou moins la même. Cependant, en ligne, les joueurs que vous affronterez seront beaucoup plus expérimentés et il vous faudra faire appel à toutes vos compétences techniques pour trouver les tailles de mise parfaites et ainsi extraire de la valeur.
En casino, vous procèderez de la même manière concernant la taille de vos mises, sauf que les joueurs seront globalement moins regardants et analyseront avec moins d’efficacité votre jeu et vos tailles de mise. Vous pourrez donc en moyenne miser beaucoup plus cher qu’online pour rentabiliser un maximum.
Par exemple, au lieu de miser la moitié du pot à la river avec une top paire contre un adversaire online, n’hésitez pas à miser à hauteur du pot, voir d’overbet (mise supérieure au pot). En poker live, les joueurs analysent beaucoup moins les patterns de mise. La raison est tout simplement qu’il est plus difficile de compter le pot et les jetons en poker live. Au poker en ligne, tout est comptabilisé par le logiciel et il vous suffit de jeter un coup d’œil au montant du pot ou de la mise adverse, clairement affiché sur l’interface.
Lors des tournois en live ou en ligne, vous serez poussé à jouer relativement rapidement. En ligne, vous aurez une trentaine de secondes pour jouer et pourrez déclencher une time bank qui vous permettra de prendre un temps supplémentaire. En live, vous n’avez pas de chrono comme au poker online, mais si vous prenez trop de temps pour jouer, un joueur adverse pourrait tout à fait appeler le “time”, et vous aurez une minute pour prendre une décision.
Qu’est-ce qu’une mise au poker ?
Lorsque vous misez au poker, vous investissez une partie de vos jetons en espérant que votre adversaire paye, en vue de rentabiliser le plus possible vos jeux forts à la fin du coup. Vous pouvez également miser pour bluffer, c’est-à-dire tenter d’intimider le joueur adverse pour qu’il se couche, tout en détenant un jeu faible.
En No Limit Hold’em, vous pouvez miser n’importe quel montant, du moment que celui-ci est minimum deux fois supérieur aux blindes ou à la mise initiale d’un autre joueur.
Les tours de mises au poker
Lors d’un coup de poker, plusieurs tours de mises sont prévus afin de laisser aux joueurs la possibilité de construire un pot.
N’oubliez pas que la maîtrise des fondamentaux est indispensable pour pouvoir progresser et devenir un joueur gagnant au poker.
Les mises obligatoires
Au poker, vous devrez vous acquitter d’une mise obligatoire au début de chaque coup, appelée la blinde (petite et grosse). Les joueurs qui doivent payer les blindes sont définis en fonction du bouton, qui tourne d’un cran vers la gauche à la fin de chaque main. En tournoi, les blindes augmentent fréquemment, tandis qu’en cash game, les blindes sont définies à l’avance et sont fixes durant toute la partie. Sur un tour de table complet, vous devrez donc payer une fois la grosse blinde, et une fois la petite blinde. À la table, les joueurs qui doivent s’acquitter des blindes se trouvent à la gauche du bouton.
Un autre type de mise obligatoire est bien présent au poker, on appelle ces mises les “antes”. Présentes uniquement durant les tournois, les antes sont des mises obligatoires représentant un petit pourcentage de la grosse blinde (environ 10 %). Chaque joueur doit verser une ante au début de chaque coup. À noter qu’en cash game, aucune ante n’est à payer.