Neuralink, la société d’Elon Musk, a obtenu l’approbation de Santé Canada pour poser son implant cérébral sur un patient canadien. Cette opération constituera une première en dehors des États-Unis.
Un test pour améliorer les procédures chirurgicales autour de la quadriplégie
L’essai canadien portera sur la quadriplégie causée par la SLA (sclérose latérale amyotrophique) ou des lésions de la moelle épinière cervicale, a indiqué l’entreprise sur le site X de Musk. Le recrutement est ouvert via le Canadian Patient Registry de l’entreprise.
🇨🇦 We’re happy to announce that Health Canada has approved the launch of our first clinical trial in Canada! Recruitment is now open.
If you have quadriplegia due to ALS or SCI, you may qualify. Visit our Patient Registry to learn more and apply.https://t.co/5BySJABkkO
— Neuralink (@neuralink) November 20, 2024
L’essai, baptisé CAN-PRIME, vise à tester la sécurité de l’interface homme-machine de Neuralink – ou interface cerveau-ordinateur (BCI), comme Neuralink préfère l’appeler – ainsi que les procédures chirurgicales et la technologie utilisées pour l’implanter. Comme aux États-Unis, l’interface est censée permettre de contrôler un ordinateur ou un smartphone simplement en y pensant.
Neuralink précise que les personnes sélectionnées pour l’étude seront indemnisées pour les frais connexes, tels que les frais de déplacement. Ce n’est pas négligeable, puisque les candidats à la chirurgie devront se rendre au Toronto Western Hospital et pourraient avoir à faire un long et coûteux voyage depuis certaines provinces éloignées du pays.
Neuralink, entre succès et méfiance
Les essais de Neuralink sur l’homme aux États-Unis ont été largement couronnés de succès, bien que le premier patient ait eu des problèmes temporaires de rétraction des fils de BCI.
Avant cela, la société a été critiquée pour ses essais sur les animaux, qui ont entraîné la mort ou l’euthanasie d’un certain nombre d’entre eux. Le gouvernement américain a mené une enquête, mais n’a trouvé aucune preuve de mauvaise conduite au-delà d’un incident signalé par l’entreprise elle-même. Le scepticisme persiste quant à cette conclusion, bien qu’il n’y ait pas eu jusqu’à présent de problèmes juridiques majeurs.
Neuralink espère en fin de compte aller au-delà des utilisations médicales et améliorer le potentiel humain.
Musk s’est publiquement inquiété de la capacité des humains à suivre le rythme de l’IA, suggérant que les interfaces homme-machine pourraient être une solution.
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