Amazon est reconnu responsable d’avoir vendu des produits défectueux

Fiabilité
À retenir

  • L'organisme américain de défense des droits des consommateurs a tenu Amazon pour responsable de la vente de plus de 400 000 produits potentiellement dangereux.
  • Amazon a pour obligation d'émettre des avertissements, de procéder à des remboursements et de rappeler ces produits défectueux.
  • Amazon nie toute responsabilité, se qualifiant uniquement de fournisseur de services logistiques et non de distributeur.

Amazon a été tenu pour responsable de la vente de plusieurs milliers de produits potentiellement dangereux sur la plateforme et un important organisme américain de défense des droits des consommateurs a sommé le géant américain de procéder à des remboursements et à des rappels.

Amazon reconnu coupable d’avoir référencé plus de 400 000 produits potentiellement dangereux

La Commission américaine de sécurité des produits de consommation (CPSC) a condamné Amazon pour avoir référencé plus de 400 000 produits potentiellement dangereux sur sa plateforme. Parmi ces produits figurent des détecteurs de monoxyde de carbone défectueux, des sèche-cheveux présentant des risques d’électrocution et des articles de literie pour enfants non conformes aux normes de sécurité nationales en matière d’inflammabilité. Cette ordonnance fait suite à un autre avertissement adressé par la FDA à Amazon pour la vente de produits cosmétiques qui ne respectaient pas la politique de la FDA en matière de vente de certains produits chimiques.

Même si ces produits sont vendus par des vendeurs tiers, l’agence de défense des droits des consommateurs a jugé Amazon responsable en tant que « distributeur » des produits nocifs vendus dans le cadre de son programme « Fulfilled by Amazon ». Amazon n’a pas informé les acheteurs de l’inefficacité des produits ni fait d’efforts pour les rappeler ou les remplacer, ce qui a exposé les propriétaires « à un risque substantiel de blessure », note l’agence dans son communiqué.

L’affaire a commencé par une « plainte administrative » déposée par la CPSC contre Amazon en juillet 2021, demandant à l’entreprise de rappeler plusieurs centaines de milliers de produits nocifs vendus sur sa plateforme. Amazon n’a pas contesté le risque potentiel pour la sécurité de ces produits, mais a fait valoir qu’elle ne pouvait pas être considérée comme un « distributeur » et qu’elle n’était donc pas tenue d’informer les acheteurs ou de rappeler les produits. Le géant du commerce électronique et de l’internet a fait valoir qu’il n’était qu’un partenaire logistique.

Amazon prévoit de faire appel

Les efforts déployés par Amazon en vue d’informer les premiers acheteurs des conséquences de ces produits sur la sécurité et de leur rembourser des crédits, ont été jugés insuffisants par le juge et la Commission. En plus de réprimander Amazon, l’autorité de régulation lui a ordonné « d’informer les consommateurs et le public sur le caractère nocif des produits incriminés et de retirer les produits du commerce en incitant à leur retour ou à leur destruction ».

Amazon envisage de faire appel de la décision. « Nous sommes déçus par la décision de la CPSC », a déclaré un porte-parole à la presse. L’entreprise a déjà réagi à la décision de la justice américaine en procédant au retrait des produits incriminés, en détruisant tout stock laissé dans les entrepôts ou en procédant au remboursement des acheteurs.

Le porte-parole de l’entreprise a également déclaré qu’Amazon s’engageait à « assurer la sécurité de chaque produit commercialisé sur la boutique grâce à la garantie A à Z, qu’il soit vendu par Amazon ou par l’un de nos partenaires de vente ». En 2023, Amazon a également annoncé qu’elle mettait en œuvre de nouvelles mesures pour alerter les acheteurs sur les produits potentiellement dangereux et qu’elle regroupait tous les rappels sous un nouvel onglet sur la page « Vos commandes ».

La position officielle d’Amazon par rapport à la responsabilité des produits vendus par des vendeurs tiers est parfaitement compréhensible. Plus de 60% des produits vendus sur la plateforme proviennent de vendeurs indépendants, et par conséquent, le rappel d’une partie de ces produits entraînerait des coûts supplémentaires substantiels et créerait un énorme casse-tête logistique.

Alexandre Robert
Administrateur de Techopedia France

L'écriture sous toutes ces formes, voici ce qui dirige une partie de ma vie et de mon travail ! A commencer par mes études, à l'EJCAM (Ecole de Journalisme et de Communication d'Aix-Marseille), pour ensuite avoir la chance d'exercer mon métier durant plus de 3 ans au sein de la Presse Quotidienne Régionale des Bouches du Rhône : La Provence et La Marseillaise. Pour compléter mon apprentissage éditorial, c'est vers le web que je me suis par la suite tourné, où j'ai eu la chance de poser mes mots sur les sites de Superprof, Food Spring, Decathlon et bien d'autres…