LinkedIn, propriété de Microsoft, a reçu une amende de 310 millions d’euros (environ 335 millions de dollars) pour avoir enfreint le RGPD.
LinkedIn condamné après 6 ans d’enquête
L’enquête avait débuté en 2018 après une plainte de l’organisation française à but non lucratif La Quadrature Du Net pour violation du RGPD.
L’association avait révélé que les pratiques de traitement des données de LinkedIn ne disposaient pas d’un consentement approprié de la part des utilisateurs.
La Commission Irlandaise de Protection des Données (DPC) a annoncé la décision la semaine dernière.
Il a été constaté que le réseau social professionnel n’avait pas informé les utilisateurs lorsqu’il collectait des données de tiers à des fins d’analyse comportementale.
Selon Graham Doyle, commissaire adjoint de la DPC irlandaise, le traitement de données personnelles sans base légale constitue une grave violation des droits fondamentaux des individus à la protection des données.
📢 New Decision
Data Protection Commission fines LinkedIn Ireland €310 million following inquiry into its processing of personal data for the purposes of behavioural analysis and targeted advertising of users who have created LinkedIn profiles.Read 👉 https://t.co/ex9WgiqKux pic.twitter.com/rNcVroLoUM
— Data Protection Commission Ireland (@DPCIreland) October 24, 2024
Dans le cadre de cette décision, LinkedIn est tenu d’ajuster ses pratiques de traitement des données pour s’aligner sur les exigences du RGPD (Règlement Général de Protection des Données).
LinkedIn accepte d’ajuster ses pratiques publicitaires
LinkedIn a reconnu l’amende imposée par la DPC tout en estimant que ses pratiques publicitaires respectaient le RGPD.
Cependant, l’entreprise s’engage à faire des ajustements pour répondre aux exigences et au calendrier établis par la DPC.
Cette décision met en évidence l’examen de plus en plus minutieux auquel les entreprises de Tech sont confrontées concernant leurs pratiques en matière de données en Europe et intervient peu de temps après une affaire similaire impliquant Meta Platforms, qui possède Facebook et Instagram.
Le mois dernier, Meta a été condamné à une amende de 101,5 millions de dollars par le DPC irlandais pour avoir stocké les mots de passe des utilisateurs sur des systèmes internes sans mesures de sécurité adéquates.
Dans le monde numérique où la fréquence du vol des données ne cesse d’augmenter, la préservation de la sécurité des données devient un défi majeur.