Les États-Unis ont confisqué 41 noms de domaine réservés par des pirates informatiques associés à des services de renseignement russes. Les noms de domaine ont été utilisés par les pirates pour cibler des agences gouvernementales, dont notamment le département d’État et le Pentagone.
Les pirates ont mené une campagne de « spear-phishing »
Le ministère de la justice américain collabore également avec le géant de la technologie, Microsoft, afin de mettre hors d’état de nuire 66 autres noms de domaine réservés par les mêmes pirates informatiques, associés à des agences de renseignement russes, tels que le Service fédéral de sécurité russe (FSB), selon un rapport officiel publié le 3 octobre.
Les pirates ont utilisé ces noms de domaine dans le cadre d’une campagne de « spear-phishing », c’est-à-dire une campagne d’hameçonnage visant à cibler une personne ou un groupe bien spécifique en incluant des informations susceptibles d’intéresser la personne.
L’attaque informatique a principalement visé des entreprises américaines, d’anciens responsables des services de renseignement, des employés du département d’État, de la défense, des entrepreneurs militaires et du département de l’énergie.
Les noms de domaine saisis étaient liés à Star Blizzard, une unité du Centre 18 du FSB, également connu sous le nom de Groupe Callisto, qui a d’abord attiré l’attention des services de renseignement en ciblant le ministère des affaires étrangères britannique en 2016.
Plusieurs enquêtes en cours aux États-Unis
Microsoft a intenté une action en justice pour saisir les 66 noms de domaine utilisés par Star Blizzard. De janvier 2023 à août 2024, l’entreprise a observé que le Callisto Group avait ciblé plus de 30 organisations de la société civile, y compris des groupes de réflexion et des ONG, avec des attaques de phishing visant à dérober des informations confidentielles et à perturber leurs activités.
En décembre 2023, le ministère de la justice a inculpé deux pirates informatiques de Cold River pour avoir infiltré des réseaux informatiques aux États-Unis, au Royaume-Uni, dans des pays membres de l’OTAN et en Ukraine.
Le bureau local du FBI à San Francisco mène l’enquête, et les poursuites sont engagées par le bureau du procureur dans la région de la Californie du Nord et la section américaine spécialisée dans la sécurité nationale informatique (National Security Cyber Section) du Ministère de la justice.