Le 7 novembre 2024, la juge de district américaine Yvonne Gonzalez Rogers a statué que Mark Zuckerberg n’était pas personnellement responsable dans le cadre d’un litige en cours accusant Meta de nuire à la santé mentale des jeunes en encourageant la dépendance aux réseaux sociaux sur Facebook et Instagram.
Les plaignants accusent Mark Zuckerberg d’avoir personnellement influencé les efforts de Meta pour dissimuler les risques pour la santé mentale associés aux réseaux sociaux.
Zuckerberg non responsable
Selon la décision, le juge Rogers a déterminé que le contrôle général des activités de la société Meta n’était pas un motif suffisant pour engager la responsabilité individuelle.
En effet, les plaignants n’ont pas présenté de preuves spécifiques liant Zuckerberg à des actions directes dans le cadre de la conduite alléguée.
Bien que cette décision écarte Zuckerberg en tant que défendeur personnel, les poursuites contre Meta en tant que personne morale se poursuivront.
Les plaignants, représentés par l’avocat Previn Warren du cabinet Motley Rice, ont déposé des plaintes dans 13 États américains, dont des États importants comme New York et le Texas.
Warren a déclaré que ses clients s’efforçaient de tenir Meta pour responsable.
Ils accusent la l’entreprise d’avoir prétendument privilégié les profits au détriment du bien-être des jeunes et s’engagent à continuer de recueillir des preuves.
Les géants des réseaux sociaux dans le collimateur de la justice
Les revendications des plaignants reflètent des préoccupations plus larges partagées par d’autres actions en justice contre des sociétés de réseaux sociaux, notamment Google, TikTok et Snapchat.
Les géants des réseaux sont accusés d’avoir délibérément conçu leurs services pour qu’ils créent une dépendance, en particulier chez les jeunes utilisateurs.
Le mois dernier, plusieurs districts scolaires ont récemment souligné ces préoccupations le 25 octobre, montrant que Meta, ainsi que d’autres géants des réseaux sociaux, ont mis en œuvre des fonctionnalités de plateforme telles que le bouton “J’aime” qui sont délibérément addictives, entraînant une augmentation du temps passé devant l’écran par les mineurs.
Ces préoccupations ont également attiré l’attention des autorités chargées de l’application de la loi au niveau des États. Elles sont d’ailleurs documentées et analysées comme le montrent ces statistiques sur les réseaux sociaux.
Des dizaines de procureurs généraux d’État ont entamé des poursuites parallèles contre Meta, citant un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété, la dépression et l’insomnie chez les jeunes.
Ces affaires soulignent le besoin de transparence dans le contenu et les choix algorithmiques des entreprises technologiques, alors que les preuves d’un préjudice potentiel pour les mineurs ne cessent de s’accumuler.
La récente victoire juridique de Meta sur les accusations relatives à la sécurité des enfants
Cette dernière décision fait suite à une autre victoire juridique pour Meta.
Quelques jours avant cette dernière décision, Meta s’est défendue avec succès contre un procès intenté par l’actionnaire Matt Eisner, qui prétendait que Meta et Zuckerberg avaient trompé les investisseurs sur les efforts de sécurité des enfants.
Le juge de district Charles R. Breyer a rejeté l’affaire, estimant que les revendications ne répondaient pas aux normes de la loi fédérale sur les valeurs.